L’UE accorde le statut de candidat à l’UE à l’Ukraine et à la Moldavie

Le Président de la République a participé au Conseil européen qui s’est déroulé à Bruxelles les 23 et 24 juin 2022.

"À Kiev la semaine dernière, nous avons pris un engagement : œuvrer pour offrir à l’Ukraine le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne. Nous y sommes. Ce soir nous ouvrons une nouvelle étape pour l’Ukraine, pour la Moldavie, pour l’Europe. C’est historique."

Le Président de la République, 23 juin 2022

Le Conseil européen a discuté de l’Europe au sens large ; de l’Ukraine ; des demandes d’adhésion de l’Ukraine, de la République de Moldavie et de la Géorgie ; de questions économiques ; de la conférence sur l’avenir de l’Europe, et des relations extérieures.

À l’issue de la première journée, avec la Présidente Ursula von der Leyen et le Président Charles Michel, le Président de la République a tenu une conférence de presse dans laquelle il est revenu sur la décision historique de reconnaître une perspective européenne à l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie.

Le 24 juin, pendant la conférence de presse conjointe avec la Présidente Ursula von der Leyen et le Président Charles Michel, le Président de la République Emmanuel Macron est revenu sur les avancées réalisées sous la Présidence française du Conseil de l’Union européenne :

  • Une taxe carbone aux frontières pour les produits importés ;
  • Une régulation des géants du numérique ;
  • Un salaire minimum dans tous les États membres de l’Union européenne ;
  • L’égalité entre les femmes et les hommes dans l’entreprise ;
  • Le chemin vers une souveraineté énergétique.

Durant six mois, c’est donc un agenda de progrès européen qui a été porté par la France.

Conférence de presse du Président de la République, du Président du Conseil européen, M. Charles Michel, et de la Présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von Der Leyen à l’issue du premier jour du Conseil européen (Bruxelles, 23 juin 2022)

Le Président de la République : Merci beaucoup. Tout a été dit, mais je voudrais simplement insister sur l’importance en effet de ce moment historique dans le contexte que nous vivons, qui est celui de cette guerre décidée par la Russie sur le sol ukrainien, contre l’Ukraine et son peuple. Il y a une semaine à Kiev, lorsque, avec le chancelier Olaf SCHOLZ, le président du Conseil Mario DRAGHI et le président de la Roumanie Klaus IOHANNIS, nous avons pris cette cet engagement d’œuvrer pour accorder ce statut de candidat à l’accession à l’Union européenne pour l’Ukraine, et le début d’une feuille de route, nous savions que cela dépendait d’un processus. Nous avons, durant cette dernière semaine, avancé à pas de géant, d’abord grâce au travail de la Commission européenne, qui a proposé une méthode sur la base des travaux faits en lien avec l’Ukraine, et ensuite avec le président MICHEL, avec le consensus jusqu’à l’unanimité qui s’est forgé parmi les membres.

Je pense que le message qui est envoyé aujourd’hui très clairement, et nous l’avons vu à l’instant avec le président ZELENSKY, est un message très fort, cohérent avec ce que notre Europe, depuis le premier jour du conflit, a su faire, c’est-à-dire réagir de manière rapide, historique et unie par des sanctions deux jours après, et à six reprises, par le soutien macroéconomique, militaire, financier à l’Ukraine et maintenant par ce geste politique. Je pense que c’est cette Europe forte, unie, qui est au rendez-vous et qui est important. Plus largement, aujourd’hui, c’est une perspective européenne que nous reconnaissons à l’Ukraine, à la Moldavie et à la Géorgie. C’est donc un signal très fort vis-à-vis de la Russie dans le contexte géopolitique que nous évoquions, avec le choix fait pour l’Ukraine et la Moldavie d’accorder ce statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne.

Nous avons également décidé que le statut de candidat serait octroyé à la Géorgie dès qu’elle aura répondu aux priorités qui ont été identifiées par la Commission. Tout cela, nous le devons au peuple ukrainien qui se bat pour défendre nos valeurs, sa souveraineté, leur intégrité territoriale. Et je crois que nous le devons aussi à la Moldavie, compte tenu de sa situation politique, des déstabilisations qu’elle subit et de la générosité dont elle a su faire preuve dans le contexte que nous évoquions.

Le processus qui s’engage, nous le savons et nous avons toujours été honnêtes, sera exigeant. La Commission remettra un rapport sur le respect des conditions qu’elle a posé dans son avis la semaine dernière. Notre soutien, notre engagement, celui de la France, se complait pour aider à la mise en œuvre de toutes les réformes nécessaires. C’est d’ailleurs ce processus qui a permis de bâtir l’unité. Le président MICHEL a par ailleurs, de manière détaillée, décrit nos discussions sur la question des Balkans occidentaux, ce matin et en début d’après-midi. Je veux aussi dire que nous allons tout faire pour aider à ce que les votes nécessaires au Parlement bulgare puissent être faits car je crois que c’est la responsabilité aujourd’hui de notre Europe, de savoir être au rendez-vous de ce moment, afin que la Macédoine du Nord puisse faire le dernier pas. Elle qui a déjà tant fait, en prenant tant de risques pour que nous puissions, dans les prochains jours et prochaines semaines, réussir cette avancée là aussi, et pour l’Albanie et la Macédoine du Nord, passer une étape décisive.

Tous ces débats nous montrent que la question de notre voisinage, qu’il s’agisse de la Moldavie, de l’Ukraine comme de la Géorgie et des Balkans occidentaux est plus essentielle que jamais. Parce que nous le voyons, la guerre est revenue sur le sol européen et nous sommes déstabilisés par nos voisinages. C’est dans ce contexte que nous allons ce soir discuter des formes de coopération multiples, au-delà de l’élargissement, et ce projet d’une coopération politique européenne qui, comme l’a rappelé le président MICHEL, a été ce matin en particulier défendu par la Serbie, l’Albanie et plusieurs collègues. Je ne serai pas plus long, mais en tout cas merci au président et à la présidente pour le formidable travail qu’ils ont su conduire et qui a permis cette décision historique.

Conférence de presse du Président de la République, du Président du Conseil européen, M. Charles Michel, et de la Présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von Der Leyen à l’issue du Conseil européen et du Sommet de la zone euro (Bruxelles, 24 juin 2022)

Principaux points de l’ordre du jour

L’Europe au sens large

Le Conseil européen tiendra un débat stratégique sur les relations de l’UE avec ses partenaires en Europe, y compris sur les moyens de favoriser le dialogue politique et de renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité du continent européen.

Ukraine

Les dirigeants de l’UE débattront de l’évolution récente de la situation en ce qui concerne la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, y compris de son incidence sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire.

Ils débattront également de la poursuite du soutien de l’UE à l’Ukraine, qui comprend un soutien économique, militaire, politique et humanitaire.

Demandes d’adhésion à l’UE

Le Conseil européen discutera des demandes d’adhésion de l’Ukraine, de la République deMoldavie et de la Géorgie.

L’Ukraine a posé sa candidature à l’adhésion à l’UE le 28 février 2022. La Géorgie et la République de Moldavie ont toutes deux présenté leurs demandes d’adhésion à l’UE le 3 mars 2022.

La Commission européenne a rendu son avis sur les candidatures de ces pays le 17 juin 2022.

Questions économiques

Les dirigeants de l’UE débattront de la situation économique et des recommandations par pays, dans le cadre du Semestre européen 2022.

Ils discuteront également de l’adoption de l’euro par la Croatie, sur la base de son rapport de convergence.

Conférence sur l’avenir de l’Europe

Le Conseil européen débattra de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, en particulier des propositions formulées dans le rapport final qui a été présenté aux trois coprésidents de la conférence le 9 mai 2022.

La conférence a été lancée en mars 2021 à la suite de la signature d’une déclaration commune qui a ouvert la voie à une série de débats et de discussions qui ont permis aux citoyens de toute l’Europe de partager leurs idées et de contribuer à façonner l’avenir de l’Europe.

Relations extérieures

En fonction de l’actualité, le Conseil européen pourrait se pencher sur des questions de politique étrangère spécifiques.

Sommet de la zone euro

Le 24 juin, un sommet de la zone euro se tiendra en configuration ouverte.

Conclusions du Conseil européen, 24 juin 2022

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Conclusions du Conseil européen, 24 uin 2022
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Déclaration adoptée à l’issue de la réunion du Sommet de la zone euro

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Déclaration : Sommet de la zone euro
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Source : Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne

Dernière modification : 02/09/2022

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